- jonque
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• 1601; joncque 1571; junc 1521; javanais (d)jong, par l'it., le néerl. et le port.♦ Voilier d'Extrême-Orient, dont les voiles de nattes ou de toile sont cousues sur de nombreuses lattes horizontales en bambou. Les jonques et les sampans.jonquen. f. Navire à voiles lattées, très haut de l'arrière, typique de l'Extrême-Orient.⇒JONQUE, subst. fém.Bateau d'Extrême-Orient à trois mâts qui sert au transport des marchandises ou à la pêche et dont les voiles sont tendues par des lattes en bambou. Des coolies — tagals chinois malais — déchargent activement une grande jonque à poupe dorée et aux voiles en bambou tressé (CENDRARS, Poésie, 1944, p. 150) :• L'un de ces centres est en Chine, et le navire traditionnel y est la jonque [it. ds le texte]. C'est un bâtiment à fond plat, très arrondi à l'avant et à l'arrière et qui peut jauger plus de 1000 tonneaux. Elle est manœuvrée par un équipage d'une centaine d'hommes et embarque parfois des centaines de passagers. Il y a plusieurs mâts, gréés de voiles rectangulaires faites de nattes tendues sur des bambous, et la direction est assurée par une simple rame qui plonge à la poupe.P. ROUSSEAU, Hist. techn. et invent., 1967, p. 112.Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1525 ionct (A. FABRE, Le Voyage et navigation faict par les Espaignolz és Isles de Mollucques [trad. de l'ouvrage ital. de A. Pigaphetta], f° 50 v° ds ARV., p. 294); 1571 Ioncque (Copie d'une lettre du P. Organtin de Bresce, escritte à Goa [trad. de l'ital.] ds Rec. des plus fraisches lettres, escrittes des Indes Orientales, p. 11, ibid., p. 295); 2. 1588 Iuncque (L. DE LA PORTE, Hist. du grand royaume de la Chine [trad. de l'ouvrage esp. de Mendoza], p. 94, ibid.); 3. 1598 Ionco (W. LODEWIJCKSZ, Premier livre de l'hist. de la navigation aux Indes orientales par les Hollandois [version fr. d'un texte hollandais, faite par l'auteur], f° 23 r°, ibid. : le Ionco des Portuguez); 1601 Ionque (ID., Le second livre, journal ou comptoir [id.], f° 20 v°, ibid.). Empr., par l'intermédiaire de textes ital. (1), esp. (2) et néerl. (3), au port. junco « grande embarcation à proue haute et recourbée, en usage en Chine, au Japon, et dans l'archipel malais » (dep. 1345, jonco, BEN-BATUTA ds DALG.; dep. 1510, junco, doc. da Torre do Tombo, ibid.), lui-même empr. au malais djong « id. ». Fréq. abs. littér. : 38. Bbg. ARV. 1963, pp. 294-298. - KEMNA 1901, p. 231.
jonque [ʒɔ̃k] n. f.ÉTYM. 1601; joncque, 1571; juncque, v. 1540; ionct, v. 1525; junc en 1521 (etc.); empr. au javanais (d)jong, par l'ital. et le néerlandais, le portugais junco ayant servi d'intermédiaire.❖♦ Voilier d'Extrême-Orient à trois mâts, dont les voiles de nattes ou de toile sont cousues sur de nombreuses lattes horizontales en bambou. || La jonque, navire de mer et de rivière.1 Les sampans et les jonques, qui depuis trois jours s'étaient tenus blottis, s'en vont vers le large; la baie est couverte de leurs voiles blanches (…)Loti, Mme Chrysanthème, XXXIV.2 Tout le monde connaît Hong-Kong, sa rade, ses jonques, ses sampans, les buildings de Kowloon, et l'étroite robe à jupe entravée, fendue sur le côté jusqu'à la cuisse, dont sont vêtues les eurasiennes (…)A. Robbe-Grillet, la Maison de rendez-vous, p. 13.3 (…) une partie des jonques d'Indochine sont construites en lamelles de bambou tressées comme un panier, que l'on enduit ensuite d'une mixture constituée par de la bouse de vache et de l'huile de bois mélangée avec de la résine. Ce véritable bordé, parfaitement étanche mais un peu… flexible, reçoit alors une armature en bois assez rudimentaire au premier examen (et même après un examen approfondi […])Bernard Moitessier, Cap Horn à la voile, p. 18.
Encyclopédie Universelle. 2012.